Barça s’impose 0-2 à Bilbao et se qualifie en finale de la Supercoupe d’Espagne
Le FC Barcelone a signé une performance sobre mais mortelle contre l’Athletic Club ce mercredi 8 janvier 2025, s’imposant 0-2 en demi-finale de la Supercoupe d’Espagne Arabie saoudite. Deux buts, marqués par deux jeunes phénomènes du club catalan, ont suffi à envoyer les Blaugrana en finale — et à plonger Bilbao dans la déception. Supercoupe d’Espagne : le mot d’ordre était simple, et Barça l’a exécuté comme un scalpel.
Deux buts, deux générations
À la 27e minute, Gavi, ce milieu de 20 ans au cœur du jeu catalan, a ouvert le score d’une frappe sèche, presque sans effort, après un contre rapide orchestré par Lamine Yamal. Le ballon a glissé entre les jambes du gardien de Bilbao comme une flèche. Puis, à la 72e, c’est le prodige de 17 ans, Lamine Yamal, qui a fait trembler les filets. Un dribble sur la droite, un crochet, un tir croisé — et c’était fini. Deux buts. Deux joueurs nés après 2004. Un message envoyé à toute l’Europe : Barcelone a trouvé son avenir… et il est déjà en finale.
Le stade, bondé de 42 000 spectateurs — dont beaucoup de supporters catalans venus en masse malgré la distance — a vibré comme un seul homme. Pas de célébrations exagérées, pas de gestes provocateurs. Juste des regards fiers, des poings serrés. Ce n’était pas un match de gloire, mais un match de précision. Et dans ce domaine, Hansi Flick a été parfait.
Le maître d’œuvre : Hansi Flick
Depuis son arrivée en 2024, le coach allemand, né en 1965 à Heidelsheim, a changé la donne. Il a réduit les excès, imposé une discipline tactique, et surtout, donné confiance à ses jeunes. Contre Bilbao, Barcelone a joué à 60 % de possession, mais surtout, il a su contrôler les espaces. Pas de pression excessive, pas de longs balls. Un jeu court, rapide, intelligent. Flick a fait jouer Raphinha en retrait, a laissé Gavi se déplacer librement, et a isolé Yamal sur la droite — une idée simple, mais géniale.
"Nous ne jouons pas pour impressionner, mais pour gagner", a-t-il déclaré après le match. Et il a raison. Ce n’est pas le football le plus beau du monde, mais c’est le plus efficace. Et dans une compétition comme la Supercoupe, où chaque match est une finale, l’efficacité compte plus que l’esthétique.
Une finale contre qui ?
Barcelone affrontera le vainqueur de l’autre demi-finale, opposant Real Madrid à l’autre qualifié, encore inconnu au moment de la rédaction. Mais peu importe l’adversaire. Ce qui compte, c’est que Barcelone est de retour dans le dernier acte d’une compétition qu’il n’avait pas remportée depuis 2022. Et cette fois, il ne part pas en outsider.
Le match final est programmé pour le dimanche 12 janvier 2025, toujours en Arabie saoudite, dans le cadre d’un partenariat commercial entre la Real Federación Española de Fútbol et les autorités saoudiennes, en place depuis 2020. Une décision critiquée par certains, mais qui rapporte des millions — et permet à des clubs comme Barcelone de jouer en finale loin de leur maison.
Le poids de l’histoire
La rivalité entre Barcelone et Athletic Bilbao est l’une des plus anciennes du football espagnol. Fondé en 1898, le club basque a toujours été un symbole d’identité régionale, avec sa politique de recrutement exclusivement local. Barcelone, fondé en 1899, incarne plutôt l’ouverture, la diversité, l’innovation. Leur affrontement est toujours plus qu’un match de football : c’est une confrontation culturelle.
Mercredi, Barcelone a remporté sa 17e victoire consécutive contre Bilbao en compétition officielle depuis 2019. Un record. Et ce n’est pas un hasard. Sous Flick, les Catalans ont trouvé la clé pour dominer les défenses organisées de Bilbao, souvent redoutables en contre-attaque. Cette fois, ils ont fait la différence en attaque — et sans Neymar, sans Lewandowski, sans Messi. Avec deux gamins de 17 et 20 ans.
Et maintenant ?
La finale du 12 janvier sera un test de maturité. Barcelone n’a pas encore gagné de trophée cette saison. Ce n’est pas une simple coupe d’été : c’est le premier titre potentiel de la saison, et il pourrait donner un élan décisif pour la Ligue des Champions. Les joueurs le savent. Les supporters le sentent. Même les journalistes de L’Équipe Live Foot et de RTL Belgique, qui ont diffusé le match, ont parlé d’un "changement de cap".
Les notes de presse, comme celles publiées par 90min.fr, ont salué la performance de Yamal (9,5/10) et de Gavi (9/10). Le milieu de terrain, souvent critiqué pour son manque de constance, a été parfait. Et le jeune aile, né à Mataró, a montré qu’il peut jouer avec les grands — et les battre.
Le futur est déjà là
Le football moderne se joue de plus en plus sur la jeunesse. Et Barcelone, après des années de crise, semble avoir trouvé son chemin. Pas avec des stars achetées, mais avec des talents formés à La Masia. Yamal, Gavi, Raphinha, Koundé… la génération Flick est en train de s’écrire. Et elle commence par une finale.
Foire aux questions
Pourquoi la Supercoupe d’Espagne se joue-t-elle en Arabie saoudite ?
Depuis 2020, la Real Federación Española de Fútbol a signé un contrat de 10 ans avec l’Arabie saoudite pour délocaliser la compétition, en échange de 100 millions d’euros. Cela permet de financer les clubs espagnols, mais suscite des critiques sur les droits de l’homme. Pourtant, les supporters viennent en masse — 42 000 ce mercredi — et les matchs restent très suivis.
Quelle est la signification de la victoire de Barcelone contre Athletic Bilbao ?
C’est une victoire symbolique : Barcelone a battu un club historique, basé sur l’identité locale, avec une équipe composée presque entièrement de jeunes formés à La Masia. Cela prouve que le modèle catalan, longtemps décrié après le départ de Messi, est en train de renaître. Et ce n’est pas un coup de chance — c’est un projet de long terme.
Lamine Yamal et Gavi sont-ils les nouveaux Messi et Xavi ?
Non — et c’est tant mieux. Ils ne doivent pas être des copies. Yamal a la vitesse et la technique de Ronaldinho, Gavi a l’énergie et la tête de Iniesta. Ils sont uniques. Leur force, c’est de jouer ensemble, de se compléter. Et surtout, ils ne cherchent pas à remplacer les légendes — ils veulent créer leur propre légende.
Quels sont les enjeux de la finale contre Real Madrid ?
Si Madrid se qualifie, ce sera le premier Clásico de la saison — et le premier en finale depuis 2021. Le vainqueur prendra l’avantage psychologique dans la course au titre. Pour Barcelone, gagner ce trophée, c’est aussi prouver qu’ils peuvent battre Madrid sans avoir le meilleur joueur sur le terrain. C’est une question d’identité, plus que de classe.
Pourquoi cette victoire est-elle importante pour les jeunes joueurs de Barcelone ?
Parce qu’elle leur donne une visibilité mondiale. Yamal, à 17 ans, est déjà comparé à Vinícius Jr. Gavi, à 20 ans, est cité dans les rapports de la UEFA comme l’un des meilleurs milieux du monde. Une finale en Supercoupe, c’est la première étape vers une carrière d’élite. Et pour le club, c’est la preuve que La Masia fonctionne encore — même sans les budgets de Paris ou de Manchester.
Quel est le prochain défi de Hansi Flick après la finale ?
Consolider cette équipe. La Supercoupe est un trophée, mais la Liga et la Ligue des Champions sont les vrais objectifs. Flick doit maintenant gérer les charges mentales, éviter les blessures, et garder la cohésion. S’il parvient à gagner la finale et à rester en tête du championnat d’ici mars, il deviendra l’un des plus grands entraîneurs de l’histoire du Barça — et pas seulement pour son palmarès.