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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 23:05

LA FRANCE OPTIMALE : un dogme suicidaire.

La France fonctionne avec une économie optimale alors qu’elle devrait privilégier une société efficace. Regardons autour de nous. Toutes les composantes de notre économie, entreprises, banques, associations, administrations… Toutes privilégient l’optimisation de leur organisation : Il faut créer le plus possible avec des ressources les plus ajustées possibles. Optimiser, c’est produire juste ce qu’il faut avec un coût de revient minimal pour offrir un produit moins cher que celui du « copain d’à côté » : C’est la compétitivité.  Or, dans cette logique,  l’humain fait partie des charges qu’il faut comprimer, diminuer… Optimiser.  Au passage, notons que la technologie qui devait nous rendre la vie terrestre plus agréable, est désormais essentiellement utilisée à  minimiser l’humain dans l’équation d’optimisation.

 

Economie optimale et contrat social : L’accord impossible.

Si notre modèle de civilisation fonctionnait sans contrat social, tout irait pour le mieux, nous serions « optimaux » et le « rebut » ne compterait tous simplement pas. Mais, pour l’instant, être inhumain n’est pas culturellement acceptable. Nous  rêvons par conséquent d’une société efficace ou chacun aurait sa place. Malheureusement, à l’échelle de l’entreprise,  il faut un fonctionnement optimal, avec peu d’impôts, des revenus importants, une masse salariale polyvalente à géométrie variable.  De facto, avec un tel fonctionnement, l’optimisation  crée une immense masse de précaires, voire, de « sans-emplois ».  Compenser cette conséquence implique nécessairement de coûteuses prestations sociales, ne serait-ce que pour conserver un minimum de paix civile. Par conséquent, plus nous courons individuellement après l’optimisation,  plus nous créons d’exclusion avec des résultats diamétralement opposés à nos aspiration sociales, humanistes.

 

Une seule option : Penser autrement

A mon humble avis, notre erreur est de raisonner à l’envers.  Aller vers une civilisation « efficace » n’est pas compatible avec  ce dogme de l’optimum. En quoi une société efficace serait différente ? Prenons un exemple : Partons en voyage. Je suis efficace, je plie mes 10 chemises de la meilleure façon possible. Le bagage est modeste, d’une masse acceptable. Inversement, Je suis optimal, je ne prends que 5 chemises. Le bagage est petit et léger. Au final, je prends le risque de devoir laver une chemise en route, de ne pas avoir le choix de la couleur, du style et d’en acheter une voire deux. L’efficacité implique la prise en compte d’une globalité, d’un nombre de paramètres plus importants et d’accepter un compromis durable et sûr. Etre optimal, c’est tronquer les problématiques en y enlevant des facteurs. Optimiser implique de prendre des risques, de ne pas avoir de « réserves », d’être exposé plus facilement à l’adversité, au besoin.

 

Un modèle Français efficace.

Si la France était « efficace » elle aurait certainement fait migrer son industrie avec peu de délocalisation. Une France efficace aurait préféré le développement économique de nations du tiers-monde plutôt que d’en importer massivement un main d’œuvre bon marché. Une France efficace aurait préféré une organisation fédérale, en réseau de ville moyennes, au lieu d’une hypercentralisation sur deux ou quatre pôles géographiques. La France « efficace » consignait les bouteilles de verre et employait des ouvriers pour fiabiliser le recyclage au plus près du besoin tout en limitant le recours à du verre « neuf ». La France optimale a supprimé la consigne, fermé des usines ou limité la main d’œuvre, pour remplacer le verre par des emballages perdus et bon marchés tout en spéculant mondialement sur le coût du travail.   La France efficace privilégiait une organisation agricole locale voire pan-régionale avec un recours modéré aux importations de denrées alimentaires . La France optimale,  transporte du lait allemand  pour faire du fromage Normand et se retrouve avec du cheval Roumain dans ses assiettes de lasagne au bœuf.

 

L’économie, la finance, l’administration devraient être au service de l’efficacité globale et non au service de leur optimisation immédiate. C’est pour cela que la « reprise » ne saurait pas tant être le fruit d’une mouvance politique, que celui d’un mode de pensée radicalement différent.

 

L’avenir : Pilotes ou Victimes ?

Tant que nos politiques, élus, nos « élites » ne penserons qu’à  optimiser,  nous serons condamnés à subir nos fortunes et infortunes sans espoir d’en avoir le contrôle.  La reprise, quand elle viendra, sera le fruit de phénomènes planétaires externes. Une  guerre majeure en Asie ramènerait évidemment de l’emploi en Europe mais est-ce vraiment une marque de civilisation, d’évolution que de souhaiter l’échec d’autrui au bénéfice de sa propre fortune ?

 

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 22:43

Déjà presque un an que la France a changé de gouvernement. Depuis,  les  stratégies supposées redresser notre économie,  restaurer une paix sociale, engager notre nation vers un fonctionnement écologiquement durable, se résument à de la fiscalité, une loi pour le mariage gay et quelques déclarations d’intention.    On veut relancer l’automobile sans se poser la question de sa place dans ce XXIème siècle. On parle de préférence nationale sur les biens de consommation, mais pas un mot sur les capitaux européens qui ont fait le choix de produire là-bas plutôt qu’ici.  On s’écharpe sur le succès Allemand ou l’égoïsme Britannique sans raisonner sur cette Europe « ectoplasmique » qui peine à fédérer ses peuples.  Même les « indignés » qu’ils soient Espagnols ou Grecs n’intéressent plus personne, à commencer par les médias, tant ils ont failli à être force de proposition, à « montrer la voie ».

 

Alors, tant qu’à participer au « bal des grandes idées »  voici quelques idées en vrac qui ont été soumises à Europe 1… Des « Remèdes Anti-Crise ».

 

 

Idée 1 : Mettre un terme à l’obsolescence programmée des biens.

Qu’est ce qui draine l’importation massive de biens de consommation sinon le besoin de les renouveler continuellement ?Soumettre l’importation de biens à ce qu’ils puissent être réparables, transformables, améliorables permettrait de recréer des milliers d’emplois ouvrier de proximité qui ont été détruits par le dogme du toujours plus et encore...à tous prix.

 

 

Idée 2: Aller vers une république fédérale.

L'hypercentralisation de la France autour de 4 ou 5 pôles économiques engendre une organisation si efficace qu'elle a moins besoin d'humains que de capital. Aller vers un modèle fédéral en éclatant ces pôles, provoquerait un meilleur partage - de fait - de la richesse. Le capital serait moins efficace au profit d'une place plus grande pour l'humain.

 

 

Idée 3 : Révolution industrielle - phase 2

Il s'agit de faire migrer notre système de production vers le "Craddle to Craddle". Il s'agit d'avoir une valorisation à l'extrême des matières premières par le biais d'un recyclage "parfait". Cela implique une re-conception totale de notre mode de consommation en concevant des produits qui sont de fait conçus pour être recyclés à l'infini. Gros potentiel d'emplois durables...

 

 

Idée 4 : Vote blanc et démocratie directe.

80% d'électeurs avec un président élu avec à peine un peu plus de la moitié des voix... ce n'est pas démocratique. Soit le vote est obligatoire soit il ne l'est pas, mais alors, il faut reconnaitre le vote blanc et organiser notre démocratie en fonction. Il faut aussi plus de démocratie directe pour vaincre les lobbies d'Etat et Politiques...Référendum électronique ? système fédéral ?

 

 

Idée 5 : Carburants et Social.

Libéralisation du recours à l'huile végétale pure comme substitut au diesel. Création d'un "distributeur d'état" commercialisant que des bio-carburants produits par des chômeurs des catégories défavorisées. Légalisation des carburations alternatives ( Huile végétale / eau / Biogaz...) avec une tarification favorable reversée aux prestations sociales. Concurrence à Total ? oui et alors ?

 

 

Idée 6 : Urbanisation et développement.

Gel des grands programmes immobiliers "de bureau" en Ile de France. Délocalisation forcée de sociétés vers des régions moins favorisées/ désertifiées. La société générale marcherait tout aussi bien si elle était à Guéret dans la Creuse ! Restitution de territoires urbanisés à l'agriculture / l'habitat HQE. Règlementation sur les centres commerciaux.

 

 

Idée 7 : Création d'un service Européen

Création d'un service Européen de 12 à 18 mois. Il s'agit d'un service exécuté au service de l’Europe ou de la France ( Pompiers, Gendarmerie, Collectivités locales, Prisons, Education etc... Egalement Armée...) Avec tous les aménagements nécessaire en fonction des capacités de chacun, avec, cependant, un encadrement militaire et un logement en cantonnements.

 

 

Idée 8 : Travail délocalisé en communes

Il s'agit de créer des pôles d'activité dans les communes. Ces pôles seront des "excroissances" de grandes entreprises dans des locaux communaux disposant de tous les moyens de communication nécessaire. Le but est de favoriser le télétravail et faire diminuer les déplacements "pendulaires" Domicile / Travail. De lien social - moins d'énergie - meilleur cadre de vie - relance des commerces locaux.

 

 

Utopique ?

 

Certes, mais peut-on dire que tout ce qui a été tenté jusqu’ici  fonctionne ?

 

 

( Participation Europe1 : http://www.europe1.fr/Economie/Envoyez-nous-vos-remedes-anti-crise-1402643/?1 )

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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 19:06

Le centre d’analyses stratégiques ( http://www.strategie.gouv.fr/ ) est une institution créée en 2006. Sa mission est de conseiller le premier ministre ainsi que le gouvernement « … dans la définition et la mise en œuvre de ses orientations stratégiques en matière économiques, sociale, environnementale ou technologique. »

 

 

Le 28 août 2011, le CAS ( Centre d’Analyses Stratégiques) publie le rapport sur les « technologies compétitives au service du développement durable ». Il s’agit d’un rapport très complet qui couvre de nombreux aspects de l’économie Française incluant l’énergie, les transports, le bâtiment ainsi que les technologies transverses. Ce rapport est donc supposé, en toute objectivité, analyser l’état actuel de nos connaissances technologiques, des possibles avancées, des enjeux et émettre un avis prospectif et objectif permettant d’orienter l’action du gouvernement.

 

 

Or, sur la question du transport terrestre à grande vitesse, le principe d’objectivité semble battu en brèche.

 

 

 

 

DES STRATEGIES « ORIENTEES » : L’exemple du ferroviaire à grande vitesse.

 

En page 283 du rapport, le CAS pense que la vitesse des trains à grande vitesse devrait passer à 500 km / h. Cependant, l’argumentation accumule tant d’erreurs qu’il se dégage du propos un fort sentiment de parti pris : En page 284, le rapporteur évoque le coût prohibitif du train à lévitation magnétique «  Transrapid ». Le prix au kilomètre de voie « magnétique » se place à 32.1 millions d’Euros le Km quand celle d’un TGV se place à 16.5 Millions d’Euros.  Première erreur : Le rapport compare un système capable d’évoluer à 500 km/H avec un autre qui se limite à 320 Km / H.  Preuve en est que, sur la même page il est écrit que les voies ferroviaires à 500 km/H seraient posées sur une dalle béton et que « … ce type de voie coûte plus cher à la construction qu’une voie sur ballast et qu’elle nécessite une haute technicité de pose… ».

 

 

L’argument comparatif ne tient pas.

 

Toujours sur le même sujet, le rapporteur vante le fait que les voies béton peuvent durer 100 ans. Par conséquent un TGV à 500 Km / H sur de telles voies serait opérationnel au-delà de l’an 2100. Dans le même temps, le rapport dit que les progrès technologiques permettront certainement l’émergence de voies « sustentation magnétiques » aux alentours de l’an 2050.  Par conséquent, un projet de « Super-TGV » à 500KM/H à l’horizon 2020, serait obsolète 30 ans après sa mise en service ?

 

 

Sur cette seule thématique, le propos enchaine contre sens sur incohérences… Faut-il donc prouver à tout prix que le TGV est une bonne solution ?

 

 

 

DES STRATEGIES CONVENTIONNELLES : Pour ne rien changer !

 

Sur le seul sujet du ferroviaire à grande vitesse, le rapport n’a rien de stratégique. Il n’y aucune vue globale, aucune mise en perspective :  Il s’agit tout au plus de promouvoir une technologie existante depuis 40 ans en poussant cette dernière dans ses retranchements physiques. Et pourtant ,  il serait bon de rappeler ici que :

 

-          Le Transrapid est un produit quasiment mûr qui n’utilise pas des supraconducteurs à basse température.

-          Le Transrapid est en train de « pourrir » sur sa base Allemande tandis que Pékin prévoie le déploiement d’une extrapolation locale (ligne S1).

-          Le Transrapid, correctement travaillé au niveau européen peut être au rail ce qu’airbus est aux airs.

 

 

Enfin, il serait bon de rappeler que la France détient toujours un savoir-faire sur la sustentation pneumatique de l’Aérotrain) et qu’il conviendrait peut être de se pencher sur la question. Cela est d’autant plus vrai qu’une voie d’aérotrain à 500 km/H double coûte de l’ordre de 3 à 4 millions d’euros le kilomètre ( contre 3 fois plus pour une ligne TGV à 350 km/H).

 

 

 

 

Comment prétendre à l’innovation si les considérations stratégiques sont élaborées par des penseurs  des « technologies conventionnelles » ?

 

 

 

Sources : "Rapport sur les technologiescompétitives au service du dévelopement durable" : http://www.strategie.gouv.fr/content/des-technologies-competitives-au-service-du-developpement-durable-note-danalyse-276-aout-201.

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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 22:47

SIEMENS : LES AUTOROUTES ELECTRIQUES – « Pour ne rien changer… »

 

11 Mai 2012, le site web France mobilité électrique ( http://www.france-mobilite-electrique.org )  titre :   « …A l’occasion de l’EVS26 qui se tenait cette semaine à Los Angeles en partenariat avec l’Avere, Siemens a dévoilé son projet d’autoroute du futur utilisant des pantographes pour recharger les camions hybrides ou électriques. Le transport de marchandises étant le principal responsable de la pollution atmosphérique, le projet prend donc tout son sens…. »

 

 

Electric Highway de Siemens : Un autoroute électrique avec des camions « branchés ».

 

Pour économiser de l’énergie et faire des camions « non polluants ».

 

  • -          Prenez une autoroute.
  • -          Prenez une centrale électrique ( Gaz de Schistes, Charbon, Pétrole de sables bitumineux.. ;)
  • -          Installez tout pleins de poteaux d’acier  ( origine chine avec un minerai brésilien).
  • -          Des fils électriques et des transformateurs.
  • -          Prenez un camion diesel et rajoutez lui une paire de pantographes de tramway, un peu de conversion de courant, des moteurs électrique et de l’électronique de contrôle.
  • -          Mettez un petit bloc hybride pour pas trop polluer durant les parcours « non électrique ».

RESULTAT : Rouler « propre » sur 1500 km d’autoroute et « assez sale » sur les 100 km en parcours urbain de livraison finale.

 

 

 

 

Sur le fond, Siemens pense détenir LA bonne idée…  On va pouvoir tous bouffer des fraises espagnoles en hiver en gardant bonne conscience…

 

Tout con, fallait y penser… Mais est-ce vraiment une aussi bonne idée que cela ?

 

 

 

 

Electric Highway de Siemens : Les dessous de l’innovation.

 

 

Appliquons le principe de « L’electric highway » de Siemens au parc « camions lourds » français.

 

La France compte un parc d’environ 550 000 véhicules industriels de plus de 3,5 Tonnes et un parc de 225 000 remorques et semi-remorques. Retenons le chiffre de 20 % comme le nombre de véhicules industriels éligibles à l’emploi du système Siemens…. Soient 110 000 engins.  Admettons que dans la moyenne, chacun de ces véhicules « électrifiés » aura une motorisation de 0.257 MW (350 chevaux)  on aura donc un besoin énergétique de 0.257 X 110 000 engins … Soit un total de 28270 Mégawatt

 

28270 Megawatt… ça représente:

 

  • -         44 % de la capacité électronucléaire française.
  • -          Plus de 5 fois  la Centrale de Gravelines ( 6 Générateurs de 900 MW chacun).
  • -          5 700 Eoliennes de 5 MW  ou 4 fois le parc éolien Français.
  • -          35 fois la centrale électrique au charbon de Luenen

 

Luenen, dernière des centrales électriques à charbon de Siemens. Dite à combustion « super-critique » cette centrale à un rendement énergétique de 46% contre 20 % pour un moteur diesel de camion.

 

 

Selon Siemens, La centrale de Luenen rejette bien moins de 800 grammes de CO² pour chaque Kilowatt/heure produit. Le chiffre réel est inconnu car certainement confidentiel.   Par conséquent retenons le chiffre de 400 g / Kwh, soit 30 grammes de moins que la moyenne nationale admise pour l’Allemagne (Source: International Energy Agency (IEA) ).   Cela veut donc dire que sur 1 H de fonctionnement, une puissance de 257 Kwh va produire 103 Kg de CO2  ( 400 g X 257 Kwh )  soit autant qu’un camion lourd de 40 Tonnes qui consomme 40 litres sur une heure de route ( 40 litres X 2.60 Kg de CO² / litre de diesel). Or, si les travaux actuels sur les camions hybrides permettent de réaliser 20% d’économie sur les consommations nous pourrons compter sur des camions qui ne diffuseront plus que 85 Kg de CO2 par heure de fonctionnement. A ce stade, l’approche « Electric Highway » Siemens est moins performante.

 

 

Vu à l’échelle de la route et du camion, le système Siemens semble tenir ses promesses. Malheureusement, dans un cadre plus global, on s’aperçoit que le calcul n’est pas compétitif. La chose est d’autant plus vraie que cette petite démonstration ne tient pas compte du trafic de véhicules autres que français sur cette hypothétique toile électrique …  A moins que Siemens base sa stratégie sur la fourniture de centrales nucléaires comme source principale d’alimentation…

 

 

 

 

Electric Highway de Siemens : Améliore les transports : Une réponse limitée.

 

Selon l’ADEME les transports participent pour 24 % aux émissions de gaz à effet de serre. Soit autant que l’industrie, 25%.  Industrie, Logement, agriculture et génération énergétique constituent 72% de des émissions de gaz à effet de serre.  Par conséquent, les transports, même s’ils jouent un rôle certain, ne sauraient à eux seuls représenter la cause principale de la pollution atmosphérique.

 

La fonction, logistique, transport est  la conséquence des autres domaines d’activité.  Donc, changer de mode de vie ou de mode de production, voire, de consommation, serait à terme plus efficace que d’améliorer l’efficacité des moteurs.

 

Je ne dis pas  que les améliorations sur les motorisations, le développement de l’hybride sont des inventions inutiles. Cependant, incriminer le transport comme étant la cause principale des pollutions atmosphériques revient à améliorer la béquille sans réparer la jambe cassée.

 

 

 

 

 

Sources :

 

Ademe : http://www.ademe.fr/midi-pyrenees/a_4_01.html

Siemens : Luenen power plant

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22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 23:14


Paradigme. Se dit d’une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée). Les économies du monde entier sont chacune à la recherche d’un nouveau paradigme. Les signes écologiques, sociaux, financiers, semblent nous renvoyer l’image d’un monde vivant la fin d’une époque. Révolutions, luttes pour le contrôle d’énergie, de ressources sont des faits courants. Les  politiques de soutien financier, les  politiques fiscales se multiplient et aucune ne  semble être en mesure d’apporter de solutions durables à un problème de plus en plus global. Même les réponses militaires  ne parviennent pas à générer un basculement des équilibres. Au final, nous enchaînons les plans de sauvetage sans  pour autant répondre à une question, à mon avis, fondamentale : Quels sont nos objectifs ?

 

 

 

Définir un paradigme n’est pas chose facile tant nous devrions dénoncer ce qui est notre monde depuis plus d’un siècle. Par exemple, définir un modèle de vie où la plupart des déplacements se feraient à vélo, ne serait pas pour satisfaire la sidérurgie, ni la construction automobile... De fait, difficile d’imaginer que les groupes de pression représentant ces puissants intérêts accepteraient dans la joie de tels changements. Pour cette raison, s’il s’agit de changement, les économies dites développées partent avec un handicap certain.

 

 


Les nations du continent africain sont bien placées pour initier le changement. Les nations les plus démunies d’Afrique peuvent aisément imposer de nouveaux modèles sociétaux tant le poids de l’existant est relativement faible. Prenons l’exemple des déplacements inters urbains. En France, il serait difficile de délaisser toute ces autoroutes et ces voies grande vitesse pour d’autres solutions. Comment justifier que de gigantesques investissements deviennent soudain obsolètes ? En revanche, dans une nation ou l’essentiel des routes est fait de pistes et de voies faiblement aménagées, définir de nouvelles stratégies de transport représenterait une opportunité immédiate !  Il en va ainsi de la plupart des  secteurs économiques. Ainsi, les nations africaines peuvent imaginer plus librement de nouveaux circuits de production, de consommation tant l’existant est dans un état élémentaire.

 

 

Les nations du continent africain peuvent montrer la voie. Les nouvelles idées, les concepts de rupture peinent à trouver leur voie dans les pays de l’OCDE. Les nations africaines peuvent pleinement utiliser cet extraordinaire potentiel. En faisant vivre de nouvelles approches économiques et sociétales, le fantastique apport intellectuel et humain de la diaspora africaine pourra donner sa pleine mesure. Ainsi, le retour au berceau de générations entières d’ingénieurs, d’ouvriers, d’experts ne ferra qu’accentuer la vitesse et la force de l’évolution. Les nations africaines, sont naturellement au centre du monde et peuvent imprimer leur marque dans ce nouveau siècle.

 

 

 

 

De nouvelles nations africaines par quoi commencer ? Quelques soient les évolutions choisies, elles auront toute besoin de stabilité politique. Les  frontières et des régions  définies au mépris  des réalités ethniques, représentent un handicap dont il faut venir à bout. Une piste intéressante, pourrait consister à refonder l’organisation administrative sur les bases ethniques traditionnellement admises. Peut être cela pourrait il aboutir à la naissance d’un état fédéral, voire, une monarchie constitutionnelle ? En mobilisant les  têtes régnantes sur des clans ou des groupes sociaux il est possible de dessiner une carte administrative d’autant plus stable qu’elle sera naturellement admise dans les cœurs.

 

 


Un découpage national fondé sur l’échange efficient des hommes et des biens. Redéfinir une carte administrative ne signifie pas pour autant le repli identitaire. Il s’agit au contraire de valoriser le potentiel naturel de chacune des régions  tout en les unifiant par un réseau logistique efficace et abordable. A ce titre, on pourra souligner deux approches technologiques.

 

 


Pour les hommes, le système de l’aérotrain pourrait représenter une approche adaptée à la réalité tant géographique que sociale. Une conception sur pilotis permet un isolement du sol : le système est protégé des aléas climatiques. La maintenance très faible permet d’obtenir un système de transport rapide très rentable à l’exploitation, tout en garantissant des tarifs bas. L’architecture en hauteur permet une sécurité accrue qui bénéficiera à la régularité des services rendus à la population.

 

  aerotrainI80-250 final av 1280

(aérotrain BERTIN à hélice  de 80 places  – Vitesse commerciale 250 à 300 km / h) 

 


  

 

Pour le fret, l’option des  Road-railers, permet d’allier l’efficacité du ferroviaire à la flexibilité du transport routier pur. Les remorques routières peuvent facilement utiliser des rails et des tracteurs routiers peuvent tout aussi facilement remorquer des convois de petite taille sur un réseau local.

 

Roadrailers       RRConvoy

Remorque routière montée sur rails                       Convoi local tiré par un tracteur rail-route.

 

Pour ce qui est du carburant, doter ces  « camions ferroviaires » d’une motorisation apte à consommer de l’huile de palme, permettrait de développer une agriculture bio-energétique d’autant plus rentable qu’elle permet une répartition naturelle de la richesse économique.

 

Les résidus de la production d’huile constituent un excellent apport nutritionnel pour le bétail. Ainsi, les secteurs agricoles et énergétiques coopèrent au lieu de s’affronter. Un peuple affairé, et la mise en place d’un tissu économique fortement interdépendant ne fera que renforcer la stabilité sociale. Cette accalmie pourra favoriser le déploiement de politiques plus ambitieuses.

 

 

 

Re-découvrir l’identité culturelle. En Afrique, comme en Amérique du sud d’ailleurs, la période post-coloniale est marquée par l’adoption du style « international ». Ce style résume toute les composantes économiques (le bâtiment, la nutrition, la production… ) qui s’inspirent du modèle européen au lieu de valoriser le capital naturel disponible localement. Dans le domaine de la nutrition cela peut se traduire par des habitudes alimentaires qui génèrent de forts courants d’importations de denrées telles que la farine ou de la conserverie. Ainsi, en plus d’une balance commerciale déficitaire, une telle politique  ne permet pas le développement d’emplois valorisant le potentiel local. Ce déséquilibre engendre l’émergence d’une population économiquement exclue. Frustrée, désœuvrée cette population cède facilement au désordre et à la violence. Ainsi, l’état en vient à investir des sommes conséquentes en matière d’aide sociale et de maintien de l’ordre là où un simple retour à un mode de vie pertinent   suffirait à résoudre substantiellement le problème.

 

 

Que ce soit dans les domaines du bâtiment, de l’énergie, l’importation du style « international »  contribue à faire apparaître des problématiques sociales et économiques auparavant limitées, voire inexistantes.

 

 

 

L’identité culturelle ne se limite pas à une vague vision nationaliste ou artistique. Il s’agit bien de redécouvrir le lien intime qui lie une population à sa terre et à re-instaurer une harmonie sociale et écologique qui ne peut faire l’objet d’aucun commerce aussi équitable puisse t il être.

 

 

 

En finir avec l’inhumanisme économique du  XX ème  siècle.  L’économie, c’est la façon dont les hommes s’organisent pour combattre la rareté. Sur la fin du 20ème siècle, l’économie a souvent réalisé l’inverse. Les crises économiques et écologiques que nous vivons démontrent de façon éclatante les conséquences d’un tel raisonnement. Ce n’est plus un secret :  La technologie, la finance doivent reprendre leur juste place au service de l’homme.

 

En France, en Europe, et plus largement, dans le monde, la compétitivité n’a fait qu’une seule chose : Exclure toujours plus d’humains de la scène économique.  Le besoin en main d’œuvre crée une distribution naturellement forcée des richesses. L’optimisation,  la compétitivité retirent ce verrou naturel et autorisent facilement la dématérialisation de la valeur ajoutée,  de là, la mobilité de la rétribution économique devient incontrôlable. En fixant géographiquement les activités et en cantonnant la technologie à rendre les tâches plus faciles, il est possible de cristalliser la richesse sur un périmètre donné. La population peut prétendre ainsi à un meilleur mode de vie et l’état peut améliorer ses recettes fiscales sans nuire au bien-être de la population.

 

 

 

 

Cristalliser la richesse se réalise naturellement en atomisant la production. En concevant des produits réparables et améliorables il est possible de lier durablement la richesse à une population, à une région.  Imaginez des voitures qui pourraient être assemblées et réparées au niveau local. Imaginez des téléviseurs, des machines à laver qui pourraient être améliorés dans des ateliers locaux au gré des évolutions technologiques. Imaginez des cycles de recyclage quasi-infinis ou les déchets deviendraient autant de ressources.  Ces nouvelles méthodologies d’organisations économiques sont plus connues sous le nom de «  Craddle to Craddle » ( Berceau à berceau).  Il ne s’agit pas de créer des économies subventionnées, mais bien des systèmes sains et rentables qui fonctionnent naturellement en mode  décentralisé : car ils seraient pensés spécifiquement pour cela.

 

 


Les options sont nombreuses, elles peuvent toucher de façon bénéfique tous les secteurs de la société. Il n’est pas question de céder à l’angélisme ni au mythe de la moralité absolue. La corruption, les financements occultes, les excès financiers, ont toujours existés ;  de la même manière que les virus et les microbes contribuent à l’équilibre de la vie terrestre. La vraie et la seule question est de définir un axe, un objectif dans lequel les bonnes choses, comme les mauvaises co-existent dans le cadre d’une finalité positive.

 

Or, j’affirme que c’est bien par manque d’objectif, de vision, que l’économie mondiale s’est retrouvée dans une crise profonde et destructrice.

 

 

 

Alors, peut-être que l’Afrique, en tant que berceau, source de la civilisation humaine, à un rôle à jouer : Montrer une nouvelle voie, de nouvelles options. A ce titre, j’estime que les nations Africaines peuvent à nouveau être à la source d’un nouveau commencement.

 

 

 

 

 

"Ceux qui rendent les révolutions pacifiques impossibles rendent les révolutions violentes inévitables." John Kennedy 

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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 20:27

Le moteur ELKO refait parler de lui : De quoi s'agit il ?


Fruit des recherches de l'ingénieur allemand Elsbett, le moteur ELKO, c'est le moteur diesel idéal. Léger, peu encombrant, puissant et faiblement polluant, il peut, en prime, brûler des huiles végétales pures sans modifications. Durant les années 80, au comparatif, ce moteur lamine son équivalent diesel. Par la suite avec force recherches et améliorations, le diesel à su corriger ses faiblesses. Mais, à ce jour, on ne sait toujours pas ce qu'un ELKO modernisé pourrait réaliser.


L'ELKO, la SMART et l'Europe.

Fin des années 80, la Smart devait être une voiture électrique. Face à l'absence de batteries adaptées, il fut décidé d'en faire une voiture hybride. Son faible encombrement et son bon rendement firent du moteur ELKO le candidat logique pour ce projet. Malheureusement, l'électronique de l'époque fut incapable de remplir son rôle. Manque de financement, de vision, de soutien, il fut décidé de doter la Smart d'une motorisation on ne peut plus conventionnelle.


Suite à cet échec, l'ELKO Traverse l'Atlantique et anime au Brésil des générateurs électriques mobiles qui brûlent efficacement des residus agricoles oléagineux.

 


2012, le moteur ELKO part en Chine.

Crise économique et incertitudes énergétiques font pousser les idées neuves. ELSBETT propose une nouvelle fois aux constructeurs allemands d'utiliser le moteur ELKO pour les véhicules hybrides. Avec les progrès réalisés sur 25 ans, l'affaire semble gagnée...Mais, non. L'idée n'intéresse personne quand elle n'est pas simplement malvenue. Au final, même la nouvelle Smart entend utiliser un classique bloc 3 cylindres conçu par Renault.

Nul ne saurait être prophète en son pays. ELSBETT tire ainsi les conclusions et semble en passe de signer un accord de transfert technologique et de développement avec un constructeur automobile chinois.

 

 


L'Europe en crise se paie le luxe de rejeter une option pleine de promesses et s'enfonce dans le : "...toujours et encore plus la même chose...". Nous pouvons heureusement supposer qu'en cas de succès, il se trouvera un  "ministère du redressement productif"  pour s'en emparer ...

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 21:52

"Aller vers une nouvelle économie...Relancer la France...Trouver de nouveaux débouchés...renforcer la compétitivité..."... Nos dirigeants n'ont que ces mots  la bouche. La dernière en date consiste à relancer l'automobile ! Maheureusement pour nous, au vu des secteurs économiques qui dégringolent, on voit mal en quoi multiplier le nombre de roues et de tôles va constituer un remède "miracle" à notre société moribonde.

 

Et pourtant, même s'ils sont moins Sexy que la "technologie Française" il est d'autre secteurs qui semblent porteurs de promesses bien concrètes.

 

Prenons l'exemple des fruits,  à coques... Des Noix, des amandes entre autres...

 

 

Des noix : Un concentré mondialisé.

 

C'est un petit paquet de noix qui était vendu pas cher au "Lidl" du coin. Le contenu du petit paquet se révèle très bon au regard de son origine "discount".

 

Alors, par curiosité, on va regarder d'ou viennent ces petites noix succulentes qui vont si bien avec la bière.

 

Alors, nous avons :

 

- Des Noix. Origine : Etats-Unis.

- Des Noix de Cajou : Inde / Vietnam.

- Des Noisettes : Italie.

- Des Amandes blanchies : Etats-Unis.

 

"...Ah là... le paquet prend un drôle de goût..."

  DSC 0127

 

Noix et Amandes la reprise dont on ne veut pas.

 

Selon la Chambre d'Agriculture de la Dordogne, la production annuelle Française de Noix est stable à 25 000 Tonnes environ. Selon cette Chambre,  Il y a  un marché et tout semble aller pour le mieux.... Sauf que... En 1888, la production Française de Noix était de 100 000 tonnes et qu'en 1931, elle n'était plus que de 70 000 tonnes environ.  Pour info en 1993, la france à importé... 76 000 Tonnes de Noix.

 

Il en est de même pour les Amandes dont la France importe 90% de ses besoins.

 

Quant à la noix de Cajou, elle pousse parfaitement au Brésil, aux Antilles... donc, probablement en Guyanne. Mais là encore, place aux importations Asiatiques.

 

 

On ne vas pas relancer l'économie avec des Noix ! C'est une chose certaine. Ces fruits secs sont certainement achetés à meilleur marché par le fabricant. C'est sûr !  Cependant, si nous réintégrons au prix de ce sachet, tous les prélèvements de l'état au titre de l'aide au chômeurs ou du déficit de notre budget... Pensez vous que ce sachet serait  toujours aussi "bon marché" ?

 

In fine, le fabricant prend sa marge sur un produit bon marché acquis à l'étranger et nous, consommateurs, participons à ce commerce en payant les conséquences au travers de notre feuille d'imposition.

 

 

Alors, la prochaine fois que vous mangez des noix, prenez 2 secondes et réfléchissez...A tout bien considérer,  quelle reprise voulons nous ?

 

 

 

 

 

 

Sources :

  •  Le marché des fruits à coque en France : C. Hutin - Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes – 2009.
  •  « La noix, une filière qui s’affirme » - Chambre D’agriculture Dordogne. 
  •  « La noix en France ». In: Revue de géographie alpine. 1934, Tome 22 N°4. pp. 825-843. -  Méjean Paul.        doi : 10.3406/rga.1934.5126 - http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1934_num_22_4_5126
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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 20:47

Le 22 Mars 2012, Schell se félicite d’avoir signé un accord avec le pétrolier Chinois CNPC en vue de l’exploitation de gaz de schiste dans le bassin du Sichuan. Peter Voser, PDG de la Royal Dutch Shell,  déclare :  "La Chine possède un énorme potentiel de gaz de schiste et nous nous sommes engagés à apporter une contribution à convertir ce potentiel en réalité.". Avec 36 000 Milliards de Mètre Cubes, la Chine détiendrait le record mondial en matière de concentration de ce gaz « non conventionnel » sur un territoire donné.

 

Perdue dans le bruit de fond médiatique entourant les élections présidentielle, cette information est passée totalement inaperçue.

 

En effet, si l’Union Européenne demeure contre les gaz de schiste, avec quelle énergie croyez-vous que les produits que nous importons depuis la Chine seront ils produits ?   Sans prise de conscience de notre part, sans un durcissement de nos barrières douanières, non seulement nous continuerons à entretenir un mode de consommation qui détruit notre société, mais aussi, nous cautionnerons en silence un désastre écologique irréparable.

 

Les  pro-gaz de schiste ont de bonne raison de se battre.  L’exploitation massive de cette ressource permettrait d’abaisser les tensions sur les marchés de l’énergie. Une énergie meilleur marché permet de produire, de transporter et de distribuer à bas coût. Rien de changer en somme ! On pourrait retourner à un monde d’avant 2008 avec l’assurance que les affaires tourneront rond… Jusqu’à quand ?  Vu sous cet angle, peu importe, puisque dans l’immédiat l’industrie et le commerce mondial, tel que nous le connaissons, seraient sauvegardés.  Et vous, pensez-vous que le monde actuel est si parfait qu’il ne doive pas changer ?

 

 

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Le 5 mars 2012, Rex W. Tillerson, PDG d'Exxon Mobil Corporation, lors d'un discours d'inauguration du CERAWeek 2012 déclare :  "Le gaz naturel extrait du schiste est extrêmement prometteur dans de nombreux endroits d'Europe en raison de sa plus faible intensité en carbone et de son adaptabilité pour la production d'électricité, mais nous souhaitons que les responsables politiques et le public en général aient l'assurance qu'il peut être produit de manière sûre et responsable".

 

Le 7 Mars, Fathil Birol, chef économiste de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), déclarait que  les multiples mouvements de contestation qui se sont organisés en Europe contre l'exploitation du gaz de schiste, en raison notamment d'inquiétudes d'ordre écologique, constituent un problème majeur pour une industrie qui pourrait devenir très importante… l’AIE estime qu’en 2035, la production de gaz de schiste pourrait atteindre 428 Milliards de mètre cubes : C’est ce que produit actuellement le Moyen Orient en pétrole.

 

 

Clairement, l’AEI, les pétroliers n’ont aucune envie d’aller vers un monde moins tributaire des hydrocarbures fossiles. Tout est bon et tout sera fait pour maintenir le modèle actuel. Les émissions de CO2 fossiles et le réchauffement planétaire ne semblent pas avoir d’importance.

 

Et nous, citoyens, piégés comme nous le sommes par notre goût pour la consommation sans limites de produits aussi peu durables  qu’énergivores, nous cautionnons cette continuité.

 

 

Il nous faut du courage pour changer de système. Notre société, nos emplois, nos familles seraient gagnantes d’une sortie rapide des hydrocarbures fossiles.  Mais pour cela, il nous faut accepter qu’en payant un pantalon plus cher (ou en en réduisant sa marge commerciale…), nous ferons travailler un atelier en Bretagne et non une manufacture du Sichuan ou de Hong-Kong.  Il nous faut accepter qu’en consommant un blé de Beauce et des pommes de terre Picardes nous aurons moins de désœuvrement, moins de délinquance. Il nous faut comprendre qu’en forçant chaque nation à valoriser son plein potentiel humain local nous aurons moins d’immigration de la faim et de la soif, nous aurons moins de désespoir économique générateur de violences et d’intégrismes.

 


Il nous faut comprendre qu’un nouveau monde est possible et que le prix à payer et faible au regard de ce que nous risquons à faire encore et toujours la même chose.

 

 

Sources :

 

Wall street journal : http://online.wsj.com/article/BT-CO-20120307-705816.html#articleTabs%3Darticle 

AIE Press quotes 7/03/2012 : http://www.iea.org/weo/quotes.asp

Oil & Gas Online : http://www.oilandgasonline.com/article.mvc/CNPC-And-Shell-Sign-First-Shale-Gas-0002

Enerzine : http://www.enerzine.com/12/13605+lopposition-au-gaz-de-schiste-en-europe-est-un-probleme+.html

Enerzine :  http://www.enerzine.com/12/13698+shell-va-desormais-pouvoir-extraire-du-gaz-de-schiste-en-chine+.html

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 21:12

Une fois de plus, l’actualité économique nous envoie un signe clair sur l’état du Monde et de notre société. Malgré la lisibilité incontestable de l’événement, le débat politique français demeure dans l’évitement des questions fondamentales à la source de notre malaise sociétal.

 


Le prix de l’essence augmente ? Pour les candidats à la présidence Française, l’occasion est trop belle et chacun y va de sa petite déclaration. Quand les uns ajustent la TIPP par divers moyens, les autres veulent nationaliser TOTAL. Pour le président sortant, sa solution est simple :  «  Que chacun se débrouille pour acheter au moins cher ». Face à une crise patente, les ténors de la politique semblent  incapables d’aborder de façon différente les enjeux de notre temps.

 

  • Si le besoin en carburant se faisait moins fort, cette hausse tarifaire serait moins sensible, non  ?
  • Pouvons-nous d’influencer la géopolitique du moyen orient ou d’exploiter sans limite l’écosystème ?
  • A bien y regarder, pourquoi avons-nous besoin d’autant d’énergie ?
  • Comment transformer la société française pour abaisser notre besoin en carburant tout en redémarrant notre économie ?
  • Et si le problème venait tout simplement du moteur principal de notre économie : La consommation ?

 

En posant d’autres questions, il serait probablement possible d’entrevoir d’autres alternatives…. . Or, au travers des petites phrases et des grands rassemblements, on comprend bien que le seul projet d’avenir qu’on nous propose, se limite au pilotage, plus ou moins  approximatif, de la continuité.   Tous ces plans de crise, d’austérité, d’économie, tous partis confondus, ne semblent ne tendre qu’à une seule chose : Sortir de la Crise !  Comme si le monde d’avant 2008 était si différent, si meilleur, de celui de 2012.

 

On traite les idées neuves de vision utopistes, mais les a-t-on jamais essayées ?   Sortir du « tout automobile », prôner les fabrications locales ou la consommation de légumes de saison est souvent taxé d’obscurantisme. Les idées neuves sont rapidement rejetées  alors que les existantes prouvent chaque jour leurs limites.

 

Le débat politique actuel se cristallise sur la pauvreté, la crise, l’austérité et la croissance. On parle de financement de plans de relance sur fond de fiscalité et d’économies. La question de l’immigration déchaine les passions et les faits divers posent la question de l’insécurité. Cette longue liste de malheurs sont autant de symptômes et de manifestations, mais leur source, leur cause est étrangement absente des discours.

 

 

Au final, à bien y regarder les élections s’enchaînent au même cortège de promesses et d’ouverture. La musique change, mais les paroles demeurent

identiques !  

 

Sommes-nous si endormis ?

 

A méditer:


http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/03/16/l-essence-a-deux-euros-le-litre-enjeu-politique_1670557_3234.html

 

http://www.francetv.fr/2012/dpda-hollande-propose-de-bloquer-lessence-pendant-trois-mois-111054

 



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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 13:43

La dynamique des « trente glorieuses » a engendré un état de grâce où  intérêts économiques privés travaillaient en symbiose avec l’intérêt commun : il fallait reconstruire. Cette tâche accomplie, la nouvelle orientation économique a demandé aux  entreprises de devenir « hyper-compétitives ». En limitant la compétitivité économique aux seuls indicateurs financiers,  la  coopération symbiotique entre capital humain et financier s’est effacée au profit d’une prédation méthodique du premier facteur au profit du second. Cette évolution a perturbé l’équilibre social Français.  L’Etat, faute de définir une nouvelle direction globale, un paradigme, entretien une situation qui ne saurait être réglée par plus de compétitivité et plus de fiscalité.

 

 

Depuis les années 60, les entreprises se désengagent de leur rôle social dans l’économie nationale.  

Selon  l’INSEE, en 2007,  par rapport à  1949,  la France produit, en volume, 8 fois plus de richesses. Dans le même intervalle, la population active a augmenté de 36% en passant de  19 à 26 millions de personnes. Or, sur les 26 Millions d’actifs, en 2007, il faut compter 2,5 millions de chômeurs  (contre environ 200 000 en 1949) et 2,1 Millions d’emplois ou d’activités diversement subventionnés par le gouvernement  (inexistants en 1949).    Toujours selon l’INSEE, depuis 1960, la productivité augmente en moyenne d’environ 3 % par an. Ainsi, de façon relative, les entreprises Françaises créent plus de richesses avec moins de personnel.  

 

Depuis 1960, la part des prestations sociales dans le revenu disponible brut des ménages est passée de 15 à 30%. Sur la même période de temps les administrations de sécurité sociale ont vu croître leurs besoins financiers en des proportions dépassant les 8 milliards d’Euros annuels. 

 

Depuis 40 ans, la compétitivité économique consiste essentiellement à améliorer le rendement du capital financier tout en minimisant le recours au capital humain. A bien lire les chiffres de l’INSEE, depuis 1949, la création nette d’emplois se monte à 4 millions d’actifs. Le poids financier des 4 autres millions d’actifs est laissé aux bons soins de l’assurance chômage, de  l’Etat et de la collectivité. Ledogme de la compétitivité engendre un état de surpopulation économique.  

 

Il n’est pas question de revenir à un modèle où 5 employés seraient nécessaires au montage d’une seule  ampoule. Cependant, si l’on veut éviter que le système implose sur lui-même, il  faut revenir à  une économie où la compétitivité mesurerait le  rendement sociétal des entreprises. Il faut adopter des modes de production et de consommation donnant plus de place au capital humain.

 

Il faut ramener l’entreprise dans le jeu sociétal : Rétablir la symbiose et le but.

Les stratégies de relances actuellement émises par les candidats à la présidentielle ne peuvent fonctionner. Jamais l’outil fiscal de prélèvement et de distribution ne pourra suppléer au déséquilibre symbiotique entre les entreprises et la société qui les héberge. Pour se faire il faut avant tout redéfinir la façon dont nous créons les choses, la façon dont nous les utilisons et, enfin, la façon dont nous les détruisons. L’entreprise est un média, une interface dont le conditionnement détermine la façon dont les richesses produites se répartissent dans la société humaine.

Sans limites, sans encadrement, sans but global, l’entreprise se recroqueville sur ses ressources propres, elle s’optimise en devenant hyper compétitive.  Cette compétitivité se manifeste essentiellement par un refus avéré  de participer à la société qui lui a donné le jour et qui lui assure sa subsistance.  Si l’on veut que l’entreprise revienne dans le jeu sociétal, charge à l’Etat  de restaurer l’encadrement, les limites et surtout : Le but.

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