Une fois de plus, l’actualité économique nous envoie un signe clair sur l’état du Monde et de notre société. Malgré la lisibilité incontestable de l’événement, le débat politique français demeure dans l’évitement des questions fondamentales à la source de notre malaise sociétal.
Le prix de l’essence augmente ? Pour les candidats à la présidence Française, l’occasion est trop belle et chacun y va de sa petite déclaration. Quand les uns ajustent la TIPP par divers moyens, les autres veulent nationaliser TOTAL. Pour le président sortant, sa solution est simple : « Que chacun se débrouille pour acheter au moins cher ». Face à une crise patente, les ténors de la politique semblent incapables d’aborder de façon différente les enjeux de notre temps.
- Si le besoin en carburant se faisait moins fort, cette hausse tarifaire serait moins sensible, non ?
- Pouvons-nous d’influencer la géopolitique du moyen orient ou d’exploiter sans limite l’écosystème ?
- A bien y regarder, pourquoi avons-nous besoin d’autant d’énergie ?
- Comment transformer la société française pour abaisser notre besoin en carburant tout en redémarrant notre économie ?
- Et si le problème venait tout simplement du moteur principal de notre économie : La consommation ?
En posant d’autres questions, il serait probablement possible d’entrevoir d’autres alternatives…. . Or, au travers des petites phrases et des grands rassemblements, on comprend bien que le seul projet d’avenir qu’on nous propose, se limite au pilotage, plus ou moins approximatif, de la continuité. Tous ces plans de crise, d’austérité, d’économie, tous partis confondus, ne semblent ne tendre qu’à une seule chose : Sortir de la Crise ! Comme si le monde d’avant 2008 était si différent, si meilleur, de celui de 2012.
On traite les idées neuves de vision utopistes, mais les a-t-on jamais essayées ? Sortir du « tout automobile », prôner les fabrications locales ou la consommation de légumes de saison est souvent taxé d’obscurantisme. Les idées neuves sont rapidement rejetées alors que les existantes prouvent chaque jour leurs limites.
Le débat politique actuel se cristallise sur la pauvreté, la crise, l’austérité et la croissance. On parle de financement de plans de relance sur fond de fiscalité et d’économies. La question de l’immigration déchaine les passions et les faits divers posent la question de l’insécurité. Cette longue liste de malheurs sont autant de symptômes et de manifestations, mais leur source, leur cause est étrangement absente des discours.
Au final, à bien y regarder les élections s’enchaînent au même cortège de promesses et d’ouverture. La musique change, mais les paroles demeurent
identiques !
Sommes-nous si endormis ?
A méditer:
http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/03/16/l-essence-a-deux-euros-le-litre-enjeu-politique_1670557_3234.html
http://www.francetv.fr/2012/dpda-hollande-propose-de-bloquer-lessence-pendant-trois-mois-111054