Tout bien considéré, pour déplacer un véhicule, il faut :
- Un réservoir d'énergie.
- Un système qui transforme l'énergie en force mécanique : Moteur et transmission.
- Un système qui transfère cette force a la route : Les roues.
Actuellement, les véhicules à moteurs conventionnels (essence ou diesels) ne brûlent que 18 a 22% de leur carburant pour se déplacer. Le reste est perdu en fumées chaleur et lumières : pour simplifier, la pollution.
1er Constat : Si les automobiles avaient un système qui transformait mieux l'énergie initiale, chaque kilomètre roulé rejeterait moins de pollution.
2ème Constat : On peut accuser le pétrole de tous les maux. Cependant, on observe que 80 % de cette ressource est massivement brûlée en pure perte !
Face à cette gabegie énergétique, certains ont d'ailleurs trouvé une solution miracle : Il faut développer le moteur électrique et les centrales nucléaires !
Voitures électriques : "Nucléaire, non merci !"
Une centrale nucléaire a un rendement de 37%* environ. 5% de l'énergie produite est perdue dans le reseau de distribution. Et pour finir, le rendement d'une voiture électrique, c'est 90%. Au total, avec l'option électro- nucléaire, un véhicule électrique propose un rendement global équivalent a 32%. En d'autre termes, voici un système de transport "propre" qui gaspille encore 68% de l'énergie qui y est investie. Cette propreté de façade serait au prix d'une pollution radioactive et industrielle considérable.
Notre approche environnementale des transports est prise sous un mauvais angle. A refuser de remettre en cause nos habitudes, nous multiplions les solutions médiocres et dangereuses.
Le modèle "tout automobile" doit être remis en cause. Travail à distance, transformation du milieu urbain, re-population du milieu rural et transports de masse sont les quatre pistes qui doivent être privilégiées. Nous pouvons MAINTENANT créer de l'emploi, de la richesse et démarrer une renaissance économique et sociale que nous attendons depuis trop longtemps.
S'agissant de l'automobile il est SCANDALEUX que nos motorisations gaspillent plus l'énergie qu'ils ne l'utilisent. Le plancher minimal doit être fixé a 50 %, sans concession aucune. Saviez vous qu'un moteur diesel marin travaillant a régime constant peut avoir un rendement voisin des 50 % ?
Alors que l'urgence environnementale frappe à notre porte nous devons apprendre à rester simples et pragmatiques. Tous ces courants de recherche sont utiles mais nous devrions garder à l'esprit que le mieux est souvent l'ennemi du bien !
*Source : http://www.developpement-durable.gouv.fr/energie/nucleair/epr_2_14.htm
Vous focalisez sur les rendements, alors que s'il est vrai qu'ils sont aberrants sur du fossile, il n'en est pas de même pour ce qui est de l'éolien et dans 10 ou 15 ans du solaire : que sont quelques pertes de rendements sur de l'éolien ?
Dès que les VE vont sortir, le marché des petites éoliennes privées va démarrer, et vous verrez que ce moment-là sera réellement un changement d'ère : la véritable démocratie par l'indépendance !
Pour répondre à votre première remarque, si la France avait réalisé les bons choix en matière de transports de surface, cela fait depuis belle lurette que les 12 métropoles d'équilibre serait maillées avec un réseau rapide et bon marché. Vous l'aurez compris au travers de mon blog, je suis un défenseur de l'aérotrain. J'assume et maintiens qu'en la matière nous avons commis une grave erreur. La conséquence : Regardez n'importe quelle carte TGV (ou voies classiques) : Elles convergent toutes vers Paris.
Bref...
Les choses étant ce qu'elles sont, y va falloir faire avec. J'entrevois la possibilité de mieux répartir la richesse nationale en développant des dispositifs fiscaux et administratifs favorisant le travail à distance. Les gouvernances récentes ont toute prôné la réduction de la fracture informatique : Ce serait peut être l'occasion de mettre des faits en face des mots. On parle d'une jeunesse délaissée par leur parents : Favoriser la délocalisation du travail au plus proche des lieux de vie serait une bonne possibilité d'autoriser la renaissance d'un modèle familial et éducatif valable. Avoir le choix de demeurer dans sa région natale pourrait permettre de retisser les liens sociaux et inter-générationnels tout en redéployant les services de proximité !
En lançant ce grand projet nous parlons non seulement d'écologie, mais aussi emploi, famille et renaissance économique : C'est de l'ingéniérie sociétale !
Je trouve anormal que le département des Hauts de Seine cumule à lui seul le PIB d'un pays comme la Belgique. Comme je trouve scandaleux qu'on nous parle de briser le dogme du "tout automobile" alors qu'en même temps des milliers de bureaux sont inaugurés tous les 6 mois à la Défense. ... En réponse à cela on nous promet un "grand paris" et des "super TGV" de banlieue pour des travailleurs qui iront chercher toujours plus loin des logements à des prix décents.
Il serait peut être temps de briser ce cercle néfaste qui n'a que trop duré.
En ce qui concerne la deuxième partie de votre réponse : Je focalise effectivement sur les rendements. Je maintiens que quelque soit la solution technique retenue, il lui faudra être énergétiquement efficace ! Toutes nos technologies sont basées sur une idéologie de "l'énergie abondante et peu chère". Au résultat, nous avons créés, et nous créons encore, des équipements proposant des rendements RIDICULES ! Centrales Nucléaires à 40 %, Voitures à 20 %, Avions à 40 / 60 % ... Et la liste est longue. Or, toute la clique de chez AREVA nous proposent de continuer cette danse infernale en nous promettant que ce coup ci, il n'y aura pas de CO2...
Ben voyons...
Vous parlez des petites éoliennes. Certes, mais vous doutez vous même de la possibilité de remettre en cause le modèle sur-urbanisé de notre développement : Imaginez vous les Parisiens brancher des éoliennes à leur balcon ???
Vous avez malgré tout raison sur 1 point : Le Solaire. Nous tenons ici un concept élégant, apte à répondre correctement à nos besoins... Cependant, je ne suis pas sûr que nous ayons 15 ou 20 ans devant nous. Avec un pétrole qui reviendra immanquablement vers des sommets, nous pourrions bien être pris dans des troubles géostratégiques pouvant nous plonger dans un "néo-moyen-age" aussi durable que sanglant.
J'affirme qu'il est possible de "tirer le frein à main" rapidement et efficacement. Vivre autrement TOUT DE SUITE nous autorisera un déploiement réfléchi, mais relativement lent, de ces innovations auquelles nous aspirons tous.
Le temps presse. Nous pouvons dès maintenant faire des voitures hybrides qui diviseraient par deux notre consommation. Nous pouvons dès maintenant remettre en cause le modèle urbain, commercial, marketing et diviser encore par deux nos besoins énergétiques. Nous pouvons favoriser une agriculture de proximité et changer nos habitudes alimentaires, ce qui aurait aussi de réduire substantiellement nos besoins énergétiques. Nous pouvons enfin valoriser la biomasse dont le rôle, mis en perspective avec les propositions ci dessus, pourrait être beaucoup plus important que certains le disent.
Nous pouvons faire BEAUCOUP MAINTENANT Afin de mieux préparer un avenir prometteur et salvateur.
Merci pour votre lecture et désolé pour cette longue réponse.
Bien cordialement,
La voiture hybride ou toute électrique sera là dans 2 ou 3 ans et va booster les systèmes énergétiques renouvelables autonomes pour les particuliers.
Les grandes aglomérations auront leurs transports collectifs .
Après çà, il ne restera qu'à sur-isoler l'habitat et à électriser le transport routier.
Dans 10 ans la tendance est complètement inversée.
Slts
Il n'y a qu'a voir tout les embouteillages autour de toute les grande villes Francaise, ce n'est pas en transformant toute les voitures qui les composent en voitures électrique qu'on solutionera le VRAI problème! Sans compter qu'avec tout ces kilomètres parcourus inutilements, que l'énergie consommée soit fossile, nucléaire ou pseudo-"verte", ca reste de l'énergie gâchée...
Et je ne parle pas des autres gâchis : pneus, plaquettes de frein, etc etc! Une voiture ne consome pas que du pétrole!
La grande faiblesse de la politique actuelle, c'est de considérer le seul axe de l'automobile. A croire que notre nation ne sait plus faire autre chose que de construire des "bagnoles" !!!
Cette étroitesse de vue ne fera qu'accentuer le désastre économique et social du pays.
En revanche, si l'on a le courage de changer de point de vue, de mélanger travail à domicile, remise en cause des circuits de distribution, conception de produits réparables, transformables et non plus jetables... Si l'on a le courage de remettre en cause la sur-urbanisation en re faisant décoller le concept de capitales d'équilibres... Alors oui, nous tiendrons une solution durable et humaine.
Peu importe la technologie mise au service de l'automobile de demain. Si l'on en oublie que la voiture n'est que l'avatar d'une crise sociétale bien plus profonde, alors tout cela n'aura servi qu'à déplacer le problème et non pas le résoudre.
Si nous parvenons à déployer un système plus vertueux, plus vivable ... Alors nous ferons école. Nos gouvernants passent leur temps à "s'inspirer" de modèles étrangers... Sommes nous devenus si stupides que nous ne saurions plus nous remettre en cause par nous même ?
@ OeuildeCain,
Je crois qu'au fond nous regardons tous deux dans la même direction. Je suis un peu plus orienté économie, commerce, société là où vous regarder plus vers la technique et les sciences.
Chers lecteurs, si vous vous sentez en verve et souhaitez participer à l'aventure "Alternotre", vous êtes plus que les bienvenus !!!
Je suis loin d'avoir le monopole des bonnes idées et seul le partage pourra permettre de mener cette initiative vers quelque chose d'utile.
Nous ne serons jamais assez nombreux pour combattre l'absurde d'une société qui a perdu son "sens". L'anormal et l'insupportable doivent cesser de représenter la norme.